Internet est peuplé de chat. En vidéo, en image et maintenant en NFT. Derrière ce phénomène de mode se cache un réel défi technique, un début de promesse pour finalement lier le monde physique et virtuelle. Aujourd’hui, Qwantic s’intéresse aux NFT, Non Fungible Token, traduction litterale de Jeton non fongible.
Vous avez dit non fongible, et en français ?
Les NFT se traduisent litteralement en Français par Jeton non fongible. Nul honte de ne pas maitriser l’ensemble des termes, revenons un peu sur la définition pour savoir de quoi nous parlons. La notion de fongibilité est lié aux qualités du bien, est fongible tout ce qui ne possède pas d’identité propre mais appartient à un groupe. Une pièce d’un euro est fongible, elle peut être échangée par une autre pièce d’un euro.
Si vous vous rendez au Louvres et que vous découpez La Joconde en morceau, le morceau de sourire en coin de la Joconde ne sera pas fongible. Ce morceau de toile, pouvant représenter notre jeton possède une identité propre, celle du sourire de la Joconde. De ce fait, ce jeton a une valeur unique défini à la fois par ce qu’il représente et l’offre et la demande.
Si un élément est unique est identifiable, alors il peut se raccrocher à un NFT.
Le standard ERC-721 : Identifier les jetons
Maintenant que la notion est un peu plus claire, rentrons un peu dans les détails. Comment ça se concrétise un NFT ? Est-ce que cela doit suivre une règle ?
Pour rappel, un NFT permet d’identifier un élément unique : cela peut être un objet, un ticket de lotterie, un chat dans un jeu vidéo (voir CryptoKitties) ou une personne.
Sur le site Ethereum.org est directement défini le standard ERC-721, permettant de mettre un cadre à la création de jeton NFT sur la blockchain Ethereum. Quel est la particularité de ce jeton par rapport aux jetons standard type Ethereum ? Chaque NFT possède une paire d’identifiant unique (contract adresse et identifiant de jeton). L’ERC-721 vient ajouter la notion d’identification au standard ERC-20.
CryptoKitties – Un exemple d’utilisation de NFT
Derrière le site https://www.cryptokitties.co/ qui semblent être une simple plateforme ludique se cache la puissance des NFTs. Au même titre que la propriété physique, le site CryptoKitties a appliqué cette notion de propriété à des animaux virtuels.
La fièvre du collectionneur a directement percée, le numérique avait jusqu’à présent cette « faille » que ce qui m’appartient n’est pas réellement unique. Si j’achète un objet dans un jeu, cet objet peut être également acheté par d’autres utilisateurs, l’éditeur ayant les pleins pouvoir sur l’offre et la demande. Dans le cas de CryptoKitties, chaque chat virtuelle est unique car est représenté par un NFT (identifiant unique). Ainsi, il ne peut qu’avoir qu’un propriétaire d’un chat, comme dans le monde physique.
Investir dans les NFT ?
Au même titre que la cryptomonnaie, la réponse à cette question dépend du projet. Cependant, les NFT apportent de nouveaux éléments au monde numérique : la proriété et l’unicité. Même si ces deux propriétés existaient déjà, elles étaient très difficile à prouver (un simple copié collé permet de s’approprier un fichier).
Pourtant, si je suis propriétaire d’une oeuvre numérique (NFT à la clé) rien n’empêche de copier son contenu. On peut par exemple trouver des images d’oeuvres numériques vendues et ainsi être en possession d’une oeuvre vendue ? Alors quel est le but ?
La notion de propriété ne doit pas interférer avec la notion de partage, au même titre que des images de La Joconde circule sur le web ou que vous pouvez écouter vos morceaux préférés à la radio, les NFT n’interdisent pas le partage. Cependant, ils permettent de certifier l’authenticité d’une oeuvre et également définir les propriétaires (utilisation pour les droits d’auteurs).
Au-delà de l’aspect mode des NFT, ces jetons sont une petite révolution pour le monde de l’art et de la propriété intellectuelle. Les NFT restent une technologie et réprésentent simplement un support pour un projet.